Rappels de mécanique classique
Le mouvement d'un point matériel A soumis à une force centrale est celui pour lequel la force passe par un centre O. Lorsque cette force dérive d'un potentiel (ou d'une énergie potentielle Ep), un tel mouvement est caractérisé par une énergie potentielle qui ne dépend que de la norme r du vecteur position r, soit : L'importance de ces forces est considérable car leur étude concerne à
la fois les interactions gravitationnelles, électromagnétiques et fortes. Nous étudions
plus en détail le cas
L'intérêt d’un tel repère repose sur
la réduction du problème à deux corps A1 et A2
de masse m1 et m2, à un problème à un corps A
de masse m, soumis de la part du centre de
masse C de ces deux points à la force d'interaction de ces deux points,
portée par le vecteur
La quantité totale du système
On appelle référentiel barycentrique
ou référentiel du centre de masse, le référentiel RG en translation par
rapport à R et tel que la quantité de
mouvement du système soit nulle,
Soit deux points A1 et A2 affectés respectivement des masses m1 et m2.
soit
Dans RG, la norme de la quantité de mouvement de chacune des particules est égale à celle d'une particule fictive A de masse m et de vitesse v. L'énergie cinétique du système est la somme des énergies cinétiques des deux particules dans le R.B : qui correspond à l'énergie cinétique d'une particule A de masse réduite m et de vitesse réduite v. L'énergie potentielle du système est la somme des énergies potentielles des deux particules dans le R.B. En supposant des forces conservatives et un potentiel radial, l'énergie mécanique totale Em s'écrit : C'est l'énergie mécanique d'une particule de masse m animée d'une vitesse v. Intéressons-nous ensuite aux équations du
mouvement dans le référentiel RG, en supposant qu’il existe une force
d’interaction entre A1 et A2.
Soit la force Tout se passe comme si la particule de masse m
était soumise à la force centrale Il suffit alors de déterminer le mouvement de A par rapport à C dans le référentiel RG puis d’en déduire celui de A1 et de A2 également dans RG. Cela fait, par simple composition des mouvements , on repasse dans R puisque RG se déplace à vitesse constante dans R. L’essentiel des problèmes que nous
aborderons concernent des masses telles que soit
La particule fictive A est confondue avec A2 et A1 coïncide pratiquement avec le centre de masse C du système. Cela veut également dire que RG et R sont confondus. Pour la suite du cours, on déterminera
simplement le mouvement dans le référentiel barycentrique de centre O (
La force étant centrale, son moment au centre O est nul. Donc, le moment cinétique en O de la particule A, de masse m, dans le référentiel galiléen R, est constant, soit :
ou encore d'où
Ce qui implique que le plan normal à L0 qui contient OA et vA est constant. La trajectoire est donc plane. Retenons donc que le mouvement d'un point matériel soumis à une force centrale est plan. Dans la suite, par souci de simplification, on choisit l'axe Oz du référentiel R suivant L0 et on notera Oxy le plan dans lequel s'effectue le mouvement. En coordonnées polaires, D'où :
Pour des raisons historiques, on exprime parfois la conservation du moment cinétique à l'aide de la constante des aires
qui n'est autre que le moment cinétique par unité de masse, ou à l'aide de la vitesse aréolaire va Cette relation représente l'intégrale première du mouvement.
Exprimons, en coordonnées polaires, la conservation de l'énergie
mécanique de ce point matériel soumis à une force dérivant de l'énergie potentielle
donne
qui est l'intégrale première de l'énergie. En introduisant le carré de la norme du moment cinétique L2 et l'énergie potentielle effective :
avec
On désigne par problème de Kepler le cas où l'interaction est newtonienne ou coulombienne. de la forme
Une interaction est newtonienne si la force F d'interaction
est en K étant positif ou négatif suivant que la force est répulsive ou négative. Rappelons que le travail élémentaire est :
soit L'énergie potentielle est nulle à l'infini (hypothèse), ce qui entraîne une constante nulle. D'où :
L'énergie potentielle effective peut être positive ou négative : selon que K est positif ou négatif. Cela correspond aux états libres ou liés de la particule soumis à ce potentiel.
Pour déterminer la trajectoire, on doit utiliser la loi fondamentale de la dynamique ou ses conséquences. Utilisons par exemple les formules de binet ou la conservation de l'énergie mécanique (on rappelle que les forces mises en jeu sont conservatives et que l'on peut par conséquent utiliser cette propriété).
Les formules de Binet donnent les expressions de vA
et aA du point A en fonction des variables En exprimant L'application du PFD donne alors l'équation différentielle à laquelle satisfait u.
On peut également trouver l'équation de la trajectoire à paritr de la conservation de l'énergie. On a: Comme En dérivant par q, on obtient : soit
en introduisant la quantité en posant
Cette équation représente en coordonnées polaires une conique dont le centre O est l'un des foyers, p le paramètre de la conique et e l'excentricité. Reprenons l'expression ou
Cas répulsif (K > 0) Dans le cas Puisque
Cas attractif (K < 0) Dans le cas On distingue alors les états libres des états liés. Les états libres sont tels que
Les états liés sont tels que
Les trois figures représentent les différents cas possibles.
Nous avons vu que les conditions d'un mouvement elliptique sont telles que
la force doit être attractive
v0 et r0 étant respectivement la vitesse et la position initiales.
L'équation polaire de la trajectoire montre que sur l'ellipse de grand axe 2a :
avec La distance soit Enfin, où b représente le demi-petit axe de l'ellipse.
Dans le système d'axes WXY, l'équation polaire s'exprime par :: soit après transformations : C'est l'équation d'un ellipse.
Comme L'énergie mécanique ne dépend que du grand axe de l'ellipse décrite.
La vitesse aréolaire étant constante, la durée mise par un point A pour parcourir l'ellipse est une constante : en remarquant que On obtient ainsi : Le carré de la période est proportionnel au cube du demi-grand axe de l'ellipse.
L'équation définissant l'énergie cinétique donne :
ou encore Donc la vitesse est maximale au périgée (point le plus proche du centre O) et minimale à l'apogée (point le plus éloigné).
Si
Comme on a :
D'où : On retrouve ainsi une relation entre Ep, Ec et Em caractéristique du mouvement circulaire dans le problème de Kepler.
Ces lois sont au nombre de trois.
Le soleil est ainsi assimilé comme le centre attractif fixe O
dans le référentiel R. La masse de chaque planète est négligeable par rapport à celle
du Soleil Le moment cinétique étant constant au cours du temps, la vitesse aréolaire est constante, ce que traduit la deuxième loi. Quant à la troisième, elle découle directement de l'expression de la période: soit en négligeant la masse de la planète devant celle du soleil :
|
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Mise à jour : 04/12/01 | C.Péré. Esiea-ouest |